Je me vois vous ouvrir ma porte du mardi au samedi midi, je me vois vous répondre jusqu’à tard le soir, je me vois chercher des solutions parfois extrême pour accueillir les personnes en très basse fréquence, je me vois coopérer avec mon organisateur pour trouver des dates et des lieux pour transmettre, je me vois sortir de ma zone de confort en allant enseigner dans une école, je me vois être présente pour ma fille et ma compagne, je me vois rester accessible à ma famille en métropole, je me vois respectueuse de mes engagements envers mon équipe et réactive envers vos commentaires sur toutes les plateformes de communication, je me vois aussi exigeante avec moi-même pour gérer ma fréquence…
Mais je me vois aussi culpabiliser lorsque je fais des erreurs de planning et que deux personnes arrivent pour un seul rdv, je me vois étonnée lorsqu’on cherche à m’imposer une date pendant plusieurs jours alors qu’il n’y a plus de place, je me vois surprise lorsque les gens sont en colères d’attendre encore parce que le cyclone à repoussé leur date de rdv, je me vois dépasser lorsque je trouve 185 messages après seulement 10 jours de vacances, je me vois parfois submergée lorsque je dois mettre en forme mes recherches pour les partager ici…
Enfin, j’ose entrer par la fenêtre et je prends cette Chloë dans mes bras. Je lui murmure que tout va bien, que je suis fière d’elle, qu’elle fait de son mieux et que c’est tout ce qui compte dans cette partie de jeu.
Je lui dis qu’elle a même le droit de tout arrêter pour juste regarder le ciel jusqu’à la mort. Je lui rappelle que dire au monde que tout est amour est une mission faites d’expériences et non d’obligations.
Alors, je prends mon verre de vin et mon assiette de frites, je m’assoie dehors pour regarder le ciel jusqu’à me fondre en lui et c’est là, à ce moment même, que tout ce marasme disparait, que tout devient clair et juste, que ma respiration se pose et que je n’entend que la musique de l’amour qui vibre en moi et qui souhaite se faire entendre partout dans le monde.
J’ai énormément de gratitude d’être ici et avec vous. Que vous entendiez ma musique ou pas, je vous aime.