Alors je me lève, je prends une feuille de papier et commence à soulager mon cœur. Mes frustrations, mes doutes, mes connaissances et tout ce qui vient. Un mélange écœurant se déverse sur la feuille. Une pagaille. Un mélange de colère et de dégout. A ce moment- là, je ne crois plus en rien, je suis fatiguée de me faire croire que je peux contribuer à ouvrir la conscience des autres. Ils sont tellement lents à comprendre. Mon égo prend toute la place. Je sais que j’ai négligé mes corps et que mon corps énergétique se sent tout puissant.
Alors je n’hésite pas, je ne regarde pas l’heure, je n’écris pas, je déverse, je vomis, je lâche tout.
Lorsque je me sens vidée, je pose le stylo et respire calmement. Un vieil homme est assis à mes côtés et me sourit tranquillement. Je lui demande qui il est. Il me dit qu’il est mon ami. Je lui réponds que je n’ai pas d’ami. Il me dit que je me trompe. Il dit que j’ai pleins d’amis et qu’il est lui aussi mon ami. Alors je lui demande ce qu’il fait ici ? Et il me répond que les amis sont là lorsqu’on ne croit plus en soi. Je suis surprise mais n’ose pas lui dire que mort il ne me sert pas à grand-chose.
Il me sourit encore. Il a entendu ce que je me disais dans ma tête. Il me dit alors que si je ne crois plus en moi c’est parce que je m’épuise trop. Il m’explique que je devrais parler et recevoir plus de monde à la fois. Je lui souris alors et lui dit à mon tour que j’attendais que quelqu’un croit justement en moi pour franchir le pas, dehors.
Il se lève de la chaise et me dit comme un ami : je crois en toi Chloë, sors et dis-leur à tous que le monde est un jeu où l’on expérimente l’amour.
Oui, je lui réponds bouleversée par son amour pour moi.
Je me lève, lui fit un signe d’amitié et repars me coucher le cœur léger, heureuse d’avoir un ami.